Aboubakry N’diaye – Publié 30.07.2025, 17h30
La Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPS&O) s’oppose fermement au projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN), récemment déclaré d’intérêt général par le Ministre des Transports.
Lors du COPIL du 1er juillet à Giverny, les élus normands ont vanté les mérites économiques et industriels du projet pour leur région. En réponse, la présidente de GPS&O a rappelé la motion d’opposition votée à 98% en juin 2024, dénonçant :
- L’impact majeur sur les espaces naturels et agricoles
- Les nuisances pour les villes, villages et mobilités locales
- Le risque de sacrifier le territoire francilien au seul bénéfice de la Normandie
Face à l’absence de bénéfices pour les Franciliens, GPS&O exige :
- Des solutions alternatives pour le fret, afin d’éviter la saturation des lignes J
- Le maintien des arrêts des trains normands dans le Mantois et le Bonnierois
- Un tracé resserré, pour limiter les nuisances économiques et environnementales
Réunis à Aubergenville avec les maires du territoire et la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, les élus ont dénoncé l’exclusion des EPCI franciliens du futur COPIL, désormais réservé aux financeurs. Une méthode jugée opaque et injuste.
Pour la communauté urbaine, GPS&O, si la LNPN est réellement d’intérêt national, alors l’État doit :
- Revoir sa méthode
- Étudier l’amélioration des infrastructures existantes
- Justifier les milliards d’euros engagés pour un gain de temps de trajet minime
Alors que les élus normands évoquent surtout le développement économique et le fret, il est bon de rappeler que la LNPN est une ligne 100% voyageurs, avec seulement 23 trains par jour. Une contradiction qui alimente les critiques et appelle à plus de transparence.
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