Aboubakry N’diaye – Publié le 02.12.2025, 06h00
La cour d’appel de Versailles a confirmé lundi 1er décembre la condamnation de Laurent Brosse, maire de Conflans-Sainte-Honorine, poursuivi pour harcèlement et tentative d’agression sexuelle sur son ex-compagne.
Les juges ont prononcé une peine de dix mois de prison avec sursis, assortie de deux ans de sursis probatoire.
Contrairement au jugement rendu en première instance, cette décision n’est pas accompagnée d’une peine d’inéligibilité. Laurent Brosse conserve donc son mandat et reste à la tête de la commune de 36 000 habitants. Les magistrats ont estimé que les faits reprochés n’étaient pas liés à ses fonctions de maire.
Le groupe d’opposition « Ensemble pour Conflans » a réagi dans un communiqué suite de la condamnation en appel du maire de Conflans-Sainte-Honorine.
« La Cour d’appel s’est prononcée. Laurent Brosse, maire de Conflans-Sainte-Honorine, a été condamné à 10 mois de prison avec sursis pour violence et harcèlement. Aurore Ambert, tête de liste du groupe d’opposition Ensemble pour Conflans pour les municipales de 2026, respecte cette décision de justice et ne commentera pas le fond du dossier, par respect pour la victime et pour l’indépendance de la justice.
Elle tient néanmoins à rappeler un épisode particulièrement préoccupant survenu en séance du conseil municipal : entre deux délibérations, le maire avait donné la parole à une élue de sa majorité pour lire un texte de soutien personnel en sa faveur, sous les applaudissements du groupe majoritaire.
En choisissant d’afficher publiquement ce soutien dans l’enceinte démocratique du conseil, la majorité municipale avait alors pris position sur des comportements d’ordre privé – comportements que la justice vient désormais condamner.
Pour Mickaël Littiere, président du groupe Ensemble pour Conflans, un principe doit demeurer : un élu, et plus encore un maire, doit être exemplaire et ne jamais exposer son équipe ni le conseil municipal à devoir se prononcer sur sa vie privée, a fortiori lorsqu’il s’agit d’accusations de violences physiques et sexuelles.
Au-delà de ce cas particulier, notre groupe rappelle avec force que la lutte contre les violences faites aux femmes est un impératif absolu. La parole des femmes qui s’estiment victimes doit toujours être respectée, entendue et traitée dans le cadre exclusif de la justice, jamais instrumentalisée ou relativisée en politique.
Aurore Ambert et les élus d’Ensemble pour Conflans réaffirment leur engagement à travailler avec sérieux, responsabilité et apaisement pour l’avenir de Conflans-Sainte-Honorine, et à porter un projet solide pour 2026, fondé sur l’éthique publique et le respect de toutes et tous.
Mais le projet ne s’arrête pas là. Fidèle à son esprit collectif, Ensemble pour Conflans poursuivra ses rencontres régulières avec les habitants afin de faire émerger de nouvelles idées et d’adapter le programme aux attentes concrètes des Conflanais. »
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