Aboubakry N’diaye – Publié le 20.11.2025, 06h00
Depuis plus d’un an, une élève de sixième scolarisée au collège des Plaisances à Mantes-la-Ville subit un harcèlement scolaire devenu insoutenable.
Insultes, humiliations, isolement, puis cyberharcèlement : son quotidien s’est progressivement transformé en spirale de peur et d’anxiété. Malgré plusieurs signalements effectués dès septembre par sa mère, la situation n’a cessé de s’aggraver.
Le 7 novembre dernier puis trois jours plus tard (lundi 10), un cap dramatique a été franchi. À la sortie du collège, l’adolescente a été encerclée par un groupe de dix à quinze élèves. L’une d’elles l’a violemment poussée contre une grille, provoquant un hématome à la tempe et une blessure au nez.
Terrifiée, la jeune fille a appelé sa mère à l’aide. Lorsque cette dernière a contacté l’établissement pour qu’on mette sa fille en sécurité, aucune mesure immédiate n’aurait été prise. La victime a finalement été retrouvée seule, en état de choc, à l’arrêt de bus.
Conduite à l’Unité Médico-judiciaire (UMJ) de Versailles, elle s’est vue prescrire trois jours d’ITT et sera suivie par un psychologue. Face à la gravité des faits, sa maman a déposé plainte pour harcèlement scolaire, cyberharcèlement et violences aggravées, ainsi que pour non-assistance à personne en danger visant l’établissement.
Sollicitée, la direction académique affirme suivre de près la situation. Selon le rectorat, la mère a été reçue dès le 5 septembre et le protocole pHARe a été déclenché, incluant entretiens réguliers avec l’élève mise en cause et des témoins. Cinq réunions auraient depuis eu lieu avec la famille. À la suite de la dernière agression, l’auteure présumée des violences a été suspendue à titre conservatoire, dans l’attente d’un conseil de discipline prévu prochainement.
Pour la mère ces mesures arrivent trop tard : sa fille refuse désormais de retourner au collège tant que des garanties de sécurité ne sont pas apportées. Elle attend des réponses rapides et une protection effective, convaincue que seule une action ferme permettra d’enrayer le calvaire subi par sa fille depuis plus d’un an en classe de CM2 à l’école primaire Guy de Maupassant à Mantes-la-Ville.
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