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Projet de prison à Magnanville : député MoDem, Bruno Millienne est « pour »

Projet de prison à Magnanville : député MoDem, Bruno Millienne est « pour »

Aboubakry N’diaye – Publié le 08.10.2021, 12h35

Garde des sceaux et ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti a annoncé la semaine dernière la construction d’un centre pénitentiaire à Magnanville, une commune de 6 100 habitants. D’une capacité de 700 places, la prison sera livrée fin 2027. 

Député MoDem de la neuvième circonscription des Yvelines, Bruno Millienne est favorable à ce projet. Découvrez ci-dessous son communiqué : 

« Alors que les habitants de Magnanville et des communes avoisinantes, dont plusieurs sont sur la 9e circonscription des Yvelines, ont appris avec un certain émoi le projet de construction d’un centre pénitentiaire à Magnanville d’ici 2027, je suis bien sûr conscient que l’installation d’un équipement de ce type à proximité de son lieu de résidence peut susciter des craintes ou à tout le moins des questionnements légitimes.

Je veux cependant rappeler que le choix de notre territoire pour l’installation de cet équipement, au-delà des craintes – encore une fois légitimes – qu’il suscite, représente une réelle opportunité pour son développement. Ce ne sont pas moins de 700 emplois directs et indirects qui seront créés et qui seront bien sûr accompagnés par l’Etat en matière de modernisation ou de création de nouveaux équipements (écoles, transports, santé, etc.), sans compter une hausse sensible de la contribution économique territoriale payée par le gestionnaire du site.

J’aimerais de plus lever certains doutes sur les autres conséquences de l’installation d’un centre pénitentiaire :

·         En matière de sécurité, celle-ci sera bien sûr renforcée afin d’assurer la tranquillité du site et de ses abords, ce qui aura automatiquement un impact positif sur tout le bassin de population alentour : plus d’agents sur le terrain, mais aussi des agents pénitentiaires vivants sur le territoire et dont la présence est un gage de sécurité.

·         Concernant la valeur des biens immobiliers, une analyse du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie a montré que l’installation d’un établissement pénitentiaire n’avait aucun impact sur le prix des habitations à proximité, et ce d’autant qu’un soin particulier sera porté à l’insertion paysagère des bâtiments.

·         Enfin, un travail de concertation locale sera mené pour que la dénomination de l’établissement réponde au souhait des riverains et des collectivités.

Face à ces éléments factuels, j’aimerais donc inviter les opposants déclarés au projet, y compris l’opposition municipale de Magnanville, à la mesure et à l’adoption autant que possible d’une posture constructive, loin des anathèmes et des fausses nouvelles. 

Les questions posées ne manqueront pas d’obtenir des réponses de la part des services de l’Etat. On ne construit plus aujourd’hui un centre pénitentiaire comme il y a 50 ans et je m’assurerai personnellement que tous les doutes seront bien levés. 

On ne peut le matin se réjouir de l’augmentation massive – et inédite depuis 30 ans – du budget de la justice, et le soir fustiger un projet de centre pénitentiaire sur son territoire, sur le seul et unique principe du « not in my garden », avant même de prendre le recul nécessaire pour analyser sérieusement la situation et avec pour seul objectif de répondre à de bas instincts opportunistes et électoralistes.

Je demande donc notamment à nos amis de la majorité présidentielle de prendre la mesure de l’opportunité que représente l’installation de cette infrastructure sur notre territoire et de penser à l’intérêt de leurs administrés avant de chercher à faire des gains électoraux sur les peurs, qui, si elles sont légitimes, doivent être traitées plutôt qu’attisées.

Sur ce dossier comme sur les autres, c’est l’esprit de responsabilité qui doit nous animer, loin des querelles politiciennes qui n’intéressent personne. »

mantes-actu.net