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Magnanville : le fils d’un diplomate congolais épargné après des agressions sexuelles

Magnanville : le fils d’un diplomate congolais épargné après des agressions sexuelles

Aboubakry N’diaye –  Publié le 04.06.2014, 12h15

Photo d’illustration

Le fils d’un diplomate congolais, aurait commis plusieurs agressions sexuelles à Magnanville. Protégé par son immunité diplomatique, les autorités ont dû le relâcher. Et il a récidivé…

Cette affaire est remontée jusqu’au Quai d’Orsay, siège du ministère des Affaires étrangères à Paris. Selon Le Parisien, le fils d’un diplomate congolais est soupçonné d’avoir commis ces derniers jours au moins cinq agressions sexuelles contre des adolescentes à Magnanville. Une vieille dame aurait été victime d’une exhibition sexuelle par le même suspect.

D’après les éléments de l’enquête, les premiers faits se sont produits à la fin du mois de mai. Immédiatement et grâce au signalement précis donné par les victimes, un garçon de 14 ans a pu être arrêté.

Les relevés ADN effectués sur l’adolescent ont dû être détruits

Après plusieurs heures passées en garde à vue dans les locaux du commissariat de Mantes-la-Jolie, le jeune homme a dû être relâché sur ordre du parquet : son père exerce à l’ambassade du Congo à Paris. Les agents diplomatiques et les membres de leur famille ne peuvent être poursuivis devant les juridictions françaises pour les infractions, quelle qu’en soit la nature, qu’ils commettent sur le territoire français.

Les relevés ADN effectués sur l’adolescent ont dû être détruits. Selon cette même source, l’enfant a vraisemblablement récidivé hier. Une fille de 16 ans a déposé plainte au commissariat de Mantes-la-Jolie dans l’après-midi après avoir été victime d’attouchements par le même individu. Ce dernier acte aura au moins permis de contourner les obstacles diplomatiques puisque le père de l’agresseur présumé a pris conscience de la gravité de la situation.

Selon Michel Lebouc, maire DVG de Magnanville, le diplomate congolais, tout d’abord hésitant, s’est présenté hier en fin de journée chez la police. D’après l’élu, « le père a accepté que son fils soit suivi et il devrait même le renvoyer au pays dans les prochains jours. Mais cela ne remplacera pas un procès. Quand les parents ont appris qu’il ne pourrait y avoir de poursuites contre l’agresseur de leur fille, ils étaient en colère et on peut les comprendre. »

mantes-actu.net